Cette journée technique sur l’œuvre de Louis Harel de la Noë, ingénieur en chef des ponts et chaussées dans les Côtes-du-Nord de 1901 à 1918, a réuni ce 31 mai dernier une quarantaine de participants à Erquy (22), co-organisée par la délégation régionale du grand Ouest, la commission Histoire et Patrimoine de l’AFGC et les associations locales Ameno et Les amis du Viaduc de Caroual.
Les interventions en matinée de Geneviève Le Louarn, inspecteur général honoraire des monuments historiques et Conservateur Général du Patrimoine, et des représentants des associations locales, ont permis d’apprécier la valeur du personnage, tour à tour architecte, urbaniste, aménageur, paysagiste, artiste, inventeur, ingénieur… et de son œuvre,
Harel de la Noë a expérimenté le béton armé à grande échelle pour la construction du réseau de chemin de fer du département des côtes du Nord. Il en développera de remarquables applications innovantes. Breton d’origine, polytechnicien et diplômé de l’École nationale des Ponts et Chaussées, il a couvert le territoire costarmoricain d’un chapelet d’ouvrages d’art s’intégrant de manière harmonieuse dans le paysage.
Un esprit créatif et une culture scientifique exceptionnelle lui permirent de concevoir et réaliser des ouvrages audacieux et d’expérimenter de nouvelles solutions constructives.
Harel de la Noë, nous a offert un patrimoine exceptionnel qui portent sa marque tant au niveau de la conception que de la construction et de la qualité architecturale, que l’on a pu découvrir au travers de la présentation très bien documentée de quelques ouvrages emblématiques, complété par une exposition photographique d’archives très intéressante et complète.
Une visite itinérante l’après-midi a permis aux participants de visiter quatre viaducs, dont celui de Caroual récemment restauré. Les autres viaducs, dans des états de conservation variables, ont permis d’alerter les participants et les représentants de la commission Histoire et Patrimoine de l’importance de mener des actions concrètes pour les préserver d’une ruine annoncée, en particulier le Viaduc de Port Nieux. Un patrimoine architectural et technique unique que nous devons préserver, restaurer et léguer aux générations futures.