Cette année, le centenaire de la mort de Gustave Eiffel sera l’occasion de célébrer une vie et une œuvre exceptionnelles à tous égards.
Gustave Eiffel est une figure attachante. Il a été à la fois ingénieur, constructeur mais aussi chercheur.
On retient de l’ingénieur constructeur de la Tour Eiffel, les très grands ouvrages d’art qui ont fait sa renommée comme le viaduc de Garabit et le pont sur le Douro à Porto. Avec ses ingénieurs, il a aussi construit la structure de la statue de la Liberté. Il a été l’élément moteur de cet effort métallurgique propre au XIXéme siècle et il en jouait avec élégance et souplesse. On se souvient bien moins qu’il est à l’origine des ponts portatifs en acier, envoyés en kit, et que l’on montait soi-même avant de les lancer par-dessus les cours d’eau. En coopération avec Charles Garnier, architecte de l’Opéra de Paris, il a également construit l’observatoire de Nice.
En 1893 après le scandale de Panama qui l’a éclaboussé, il se retire des affaires métallurgiques et se retourne vers la science pure en ouvrant des laboratoires d’aérodynamiques. Son esprit inventif et son amour pour la science le portent toujours vers l’avenir. Il est passionné par l’aviation et par la résistance du vent qui est son meilleur ennemi. Il y a d’ailleurs déjà été confronté pour les grandes lignes de ses ouvrages d’art (tabliers, arches, tour…). Le 1er janvier 1921, Eiffel alors âgé de près de 90 ans, cède son laboratoire d’Auteuil au Service technique de l’aéronautique ; il fonctionne toujours aujourd’hui.