Événement / AFGC
viaduc des Fades
Présentation
L’AFGC (Commission Histoire et Patrimoine et délégation Centre Est) en lien avec l’association Sioule et Patrimoine) a organisé le 27 juin 2024, une journée technique pour découvrir un ouvrage exceptionnel: le viaduc des Fades
Le viaduc des Fades, construit entre 1901 et 1909, témoigne des savoir-faire exceptionnels en matière de construction d’ouvrage d’art. Il était, au moment de son inauguration, le plus haut pont du monde, toutes catégories confondues. Avec ses 132,5 mètres de hauteur (soit 10 m de plus que le viaduc de Garabit), il figure toujours en seconde position au palmarès mondial des ponts de sa catégorie. En outre, ses deux piles géantes de 92 mètres restent les plus hautes piles de pont en maçonnerie de moellons jamais construites. Le viaduc est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1984.
Véritable cathédrale d’acier (375 m de long, 12 m de haut et 8 m de large !), son tablier constitue l’un des plus beaux spécimens du genre. Ouvrage emblématique au sein de la vallée de la Sioule, l’ouvrage s’inscrit avec une grande élégance dans le paysage.
L’objectif de la journée était de catalyser une dynamique positive pour le Classement Monuments Historiques, la restauration et les utilisations futures de l’ouvrage.
Plus de 70 participants, dont de nombreux élus locaux et représentants des instances chargées de la préservation du patrimoine, se sont retrouvés au foyer rural de la commune des Ancizes-Comps dans les Combrailles. Son maire, Didier Manuby, qui a mis a disposition la salle des fêtes a assuré l’accueil et l’ouverture de cette journée.
Jean Yves Sablon (président de la délégation Centre Est) et Bernard Quénée (président de la commission Histoire et Patrimoine) ont présenté l’AFGC et ses diverses missions dont l’appui à la sauvegarde et la valorisation d’ouvrages remarquables dans l’histoire du génie civil.
Vous pouvez retrouver ci dessous les autres présentations de la matinée:
- L’association Rails et Histoire
- L’histoire du viaduc des Fades : (Paul Dufal et Laurent Chevalet, Association Sioule et patrimoine, Jean Pierre Muzeau , AFGC et CHEC)
- Diagnostic et restauration de quelques ouvrages remarquables de la ligne Commentry-Gannat, : (Renaud Leconte, DIADES)
- Panorama des ouvrages ferroviaire d’Auvergne : Jean Pierre Muzeau
Une table ronde, animée par Patrick Guiraud, regroupant :
- Didier MANUBY : Maire des Ancizes
- Sylvain LELIEVRE : Président de l’office du Tourisme
- François ROGUET : Vice-Président de la COMCOM chargé du Tourisme
- Marie-Noëlle POLINO: SNCF, référente patrimoine
- Isabelle de CAUMIA : Fondation du patrimoine, Déléguée départementale du puy de Dôme
- Laurent CHEVALET : association Sioule et Patrimoine
et divers experts de la construction métallique présents dans la salle, a permis de tracer le contour de l’avenir du viaduc des Fades, à l’abandon depuis l’arrêt de la ligne SNCF en 2007.
Conclusions de la table ronde
Cet ouvrage exceptionnel est structurellement en bon état, seule une remise en peinture serait nécessaire.
Il est un élément majeur dans la stratégie touristique de la communauté de communes. Le vélo-rail, déjà en service, est l’un des plus fréquentés de France et, si le viaduc est déjà bien connu à Clermont-Ferrand du fait de sa proximité avec le plan d’eau des Fades-Besserve, il serait intéressant de renforcer son image régionale en créant, par exemple, une « Route des viaducs ferroviaires remarquables d’Auvergne » qui passerait par le Busseau d’Ahun, La Tardes, Le Belon, La Bouble, Rouzat, Neuvial et les Fades, tous les 7 inscrits à l’inventaire des Monuments Historiques.
Il pourrait devenir un outil majeur de valorisation du patrimoine local et de développement de l’attractivité touristique du territoire et un support de nouvelles mobilités en assurant la continuité d’itinéraires touristiques
Par ailleurs, sur un plan plus technique, une idée a été proposée et qui reste à travailler : le viaduc des Fades pourrait faire l’objet d’un laboratoire d’essais en vraie grandeur permettant de tester et de mettre au point des techniques d’entretien et de rénovation des ouvrages métalliques. Cela pourrait concerner les outils de diagnostic, les procédés de décapage, les dispositifs de protection anti-corrosion, etc.
Polytech Clermont, école d’ingénieur clermontoise bien connue, est volontaire pour accueillir une chaire scientifique sur ce sujet sachant que son département Génie Civil n’est pas le seul concerné. En effet, cet ouvrage peut également impliquer le Génie Biologique avec les aspects environnementaux, le Génie Physique pour l’étude de la corrosion et le Génie Électrique qui développe des systèmes de mesure.
Le Campus des Métiers et des Qualifications d’Égletons est également intéressé pour les aspects formation, notamment avec ses diplômes « Technicien instrumentateur ou Monitoring des ouvrages d’art » et « Ingénierie surveillance », tous les deux liés aux aspects Maintenance et Réparation des Ouvrages.
Le viaduc pourrait aussi servir de terrain d’entrainement et d’apprentissage pour toute formation liée à la mise en œuvre des procédés d’entretien des ouvrages en treillis historiques comme les cordistes par exemple.
Le champ des possibles est donc très vaste avec un ouvrage aussi remarquable, ce qui justifie sans aucun doute son classement au titre des Monuments Historiques.
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