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DARCY Henri

(1803 – 1858)
(1803 – 1858)

Le père de la science hydraulique

Après être diplômé de Polytechnique (1823) et de l’Ecole Royale des Ponts et chaussées en 1825, et après avoir effectué un court séjour dans le département du Jura en 1826, Henri Darcy s’installe à Dijon où se déroulera presque toute sa carrière d’ingénieur. Il y réalisera son œuvre principale : la dérivation et la distribution des sources qui ont donné à la ville de Dijon une alimentation en eau potable.

Il en dirige les travaux jusqu’en 1842. Il présente alors à la mairie de cette ville un très long mémoire « les fontaines publiques de la ville de Dijon » à dominante administrative et ce n’est que dans un appendice lointain à ce rapport – pp. 590 à 594 de l’annexe D -, pour prouver aux dijonnais qu’ils ne manqueront pas d’eau, qu’il fait part des expériences qui lui ont permis d’énoncer la loi selon laquelle le gradient de charge est proportionnel à la vitesse d’écoulement, dénommée loi de Darcy. Une unité de perméabilité d’un milieu traversé par l’eau, le Darcy, en découle. Il devient ainsi le père de l’hydraulique souterraine et aucun travail sérieux sur cette science, dans le monde, ne peut se dispenser d’y référer, aujourd’hui encore.

Après avoir été chargé en 1844 des études du chemin de fer de Paris à Lyon dans la traversée du département de la Côte d’Or, il est nommé en 1848 à la tête du service municipal de la ville de Paris. Il trouve à ce poste l’occasion de poursuivre les expériences commencées à Dijon sur le mouvement des eaux dans les tuyaux de conduite. Au début des années 1850, il se rend à Bruxelles pour y examiner la faisabilité d’un réseau de distribution d’eau, mission qui lui vaut la décoration de l’ordre de Léopold.

Il édite en 1856 son traité « Les fontaines publiques de Dijon. Exposition et application des principes à suivre et des formules à employer dans les questions de distribution d’eau ».

Il fait également quelques expériences sur la forme des remous, qui auraient dû aboutir à une explication satisfaisante du mascaret, mais il n’a pas le temps d’en voir les résultats.

Il prend aussi une part active à des activités extra-professionnelles d’assistance publique : administrateur des hôpitaux, il est l’un des créateurs de la Caisse d’Epargne et l’un de fondateurs de la société dijonnaise de secours mutuel.

Après sa mort, Henri Bazin publiera, en 1865, ses recherches expérimentales sur le mouvement de l’eau dans les canaux découverts et la municipalité de Dijon l’honorera de son vivant en faisant frapper une médaille commémorative de ses travaux et à titre posthume en débaptisant la place du château d’eau pour lui donner le nom de Darcy.

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