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Pont de la Concorde à Paris
Le pont de la Concorde est l’oeuvre de l’ingénieur Jean-Rodolphe Perronet, directeur de l’Ecole Nationale des Ponts et chaussées. Il le construisit avec une partie des pierres de taille provenant de la démolition de la Bastille, pendant la révolution. Comme la place qu’il prolonge, il a porté plusieurs noms selon les événements, pont Louis XVI, de la Révolution, de la Concorde, puis à nouveau Louis XVI, au moment de la Restauration, et définitivement pont de la Concorde depuis 1830.
Au fil du temps, le pont fut orné de diverses statues : en 1810, Napoléon y fit placer les effigies de huit généraux morts au champ d’honneur pendant les campagnes de l’Empire. La Restauration y substitua douze statues monumentales en marbre blanc de quatre grands ministres (Colbert, Richelieu, Suger, Sully), quatre militaires (Bayard, Condé, Du Guesclin, Turenne), quatre marins (Dugay-Trouin, Duquesne, Suffren, Tourville).
Ces statues colossales alourdirent à un tel point le pont, que l’équilibre de l’édifice en fut menacé : il fallut les enlever et Louis-Philippe les installa à Versailles dans la Galerie Historique, en compagnie de quelques-unes des statues de l’Empire. Le pont a été élargi entre 1930 et 1932, sous la conduite d’Henri LANG, par l’adjonction de deux travées en aval et en amont, en conservant le profil du pont d’origine. Le pont de la Concorde, est aujourd’hui le pont de Paris qui supporte le plus de trafic.
Cet ouvrage est inscrit monument historique.
- Concepteur : l’ingénieur Jean-Rodolphe PERRONET
- Date de construction : 1787-1790
- Longueur :155 m Largeur : 35 m
- Dispositif constructif : Cinq arches en arc de cercle de 25, 28, 31, 28 et 25 m en maçonnerie. Fondations sur pilotis et plate-forme en charpente. Elargi à 35 m en 1931, par construction, à l’amont et à l’aval, de deux éléments de pont reproduisant les dispositions de l’ancien ouvrage, portés par des piles indépendantes, fondées à l’air comprimé.